Concours

Mardi 16 janvier 2 16 /01 /Jan 21:40

Le Petit Chaperon-Rouge

 

Banal conte enfantin ?

Je l'ai cru longtemps, jusqu'au jour où j'ai réalisé le contenu caché de l'histoire en ce mois de décembre 2006.

Posons le décor.

On a quatre personnages ; la grand-mère, le Petit Chaperon-Rouge, le loup et le chasseur évoluant dans une maisonnette au fond des bois.

 

La grand-mère est une fieffée coquine qui se fait "manger" pae le loup, soit-dit en passant, elle se fait proprement sauter dessus, violer sans trop se rebeller par cet inconnu viril et effrayant mais si attirant.

Quand elle attend sa petite fille, elle ouvre la porte à cette voix de fausset, et hop, emballée la mamie, que ce soit dans le ventre du loup ou dans son lit, elle y passe et on l'oublie, elle n'est là que pour servir de caution à la suite de l'histoire.

Syndrome du soupirant qui passe sur la mère pour avoir la fille ?

Le loup est dans la place, il guette sa proie, celle pour qui il est venu, et se revêt des atours de la maternité, de la bienséance et de la bonhommie pour attirer le Chaperon-Rouge en se mettant dans la peau de la grand-mère.

Mais la fillette est elle dupe ? Ces questions insidieuses qu'elle pose "Oh grand-mère, que vous avez de grans yeux",  ne sont pas des questions mais des affirmations, elle a compris la mascarade, et de proie potentielle devient manipulatrice, tire les ficelles, prend l'histoire en main et se laisse guillerette  soulever la jupe et baisser la culotte, savourant d'avance le fruit défendu et prenant place dans le monde des adultes.

La grand-mère, reléguée dans un passé proche, devient la gêneuse écartée devant sa fraîcheur victorieuse, traditionnelle rivalité générationnelle .

Le loup devient l'instrument de son affranchissement, de sa libération, outil bien peu utile puisqu'une fois l'acte achevé il est tué par le chasseur, évincé donc par son rival qui bénéficie de l'aura du sauveteur qui n'hésitera pasà prendre la place et à profiter au passage des reliefs du repas encore chaud...

Une fois assouvie la possession de la vieille, préliminaire vite expédié, la petite se fait, ou se laisse croquer par petits morceaux, avec en arrière-plan le besoin du coupable de se faire encenser, admirer, aimer, ce besoin d'exister à travers le regard de l'autre qu'expriment les âmes esseulées.

Chaque partie décrite du corps du loup en appelle au désir du corps de l'enfant, le plaisir ressenti à chaque "oh grand-mère..." lui fait visualiser, intérioriser la tendresse, la fragilité de ce petit corps à contrario de la virilité animale dénuée de charme du sien, et le terme "grande" est ni plus ni moins ce qui n'est pas dit... son sexe en érection, imagé par cette queue animale bandée de jouissance primaire qui exulte par la possession vorace du dévoreur d'enfants qui ne résiste plus et croque la petite dans tous les sens du terme pour la mettre dans son ventre, possession ultime où le violeur peut s'identifier à sa victime, un seul corps, plus de traces, tout est consommé et absorbé.

On retrouve là l'association des plaisirs de la chair et de la nourriture par la bouche, la volupté de goûter, nourritures charnelles hautement sensuelles et intimement confondues.

L'acte consommé le chasseur survient et abat le loup en libérant ses victimes, car la morts supposée par ingestion n'est que possession, l'idée est induite que le viol n'est pas si grave, on n'en meurt pas, c'est presque un permis d'abuser.

On note que le sauveur arrive lorsque tout est dit... Le coupable est puni, la morale apparente est sauve. Auto punition, flagellation de l'auteur ? Il justifie seulement l'acte impur sachant bien que la réalité sera autre...

Le vainqueur ostensible, le fier chasseur , n'est qu'un acteur de la scène, il ne fera que passer, autre instrument de l'affirmation de la femme enfant dans sa sexualité, il est présent pour magnifier l'image de la petite fille, mais n'est rien qu'un fier à bras sans trop de tête.

On sait bien que l'homme, le vrai, est le loup.

La grand-mère elle, n'est que figuration, elle dresse le cadre moral de l'action, met en exergue la jeunesse et l'innocence du Petit Chaperon-Rouge, cautionne l'acte par sa présence fugace et sauve l'honneur et les apparences en réapparaissant à la fin de l'histoire, l'ordre moral est rétabli, on oublie que la fillette a été déflorée pour protéger la bonne conscience et la tranquillité collective, d'autant que la grand-mère y est passée aussi, chut....

La vraie victoire en revient au  Chaperon-Rouge qui a su outrepasser les règles de l'autorité familiale en toute impunité, devenir adulte en goûtant au plaisir défendu et honteus sans culpabilité puisque "contrainte". Elle se soucie peu du devenir du loup et du chasseur, de ces "queues" de passage, elles ne lui ont été utiles qu'un moment pour la perte de sa virginité et il n'y a pas lieu de s'en apitoyer, elle a atteint son but en se servant de l'homme qui a cru se servir d'elle.

La morale de l'époque ?

Il y en a plusieurs :

-Les femmes sont de sacré garces qui, pour atteindre leur but et sous couvert d'innocence feraient pendre n'importe qui.

L'auteur en toute conscience se régale par la même occasion des délices interdits de l'enfance, nous dirions maintenant de la pédophilie, en enjolivant de métaphores ses pensées les plus intimes et perverses, le viol d'une enfant sous couvert de la plus haute moralité, sa protection... en orchestrant le sauvetage de la petite, tout tardif qu'il soit.

-L'homme est un sacré pervers qui se cache derrière lui-même et derrière de trompeuses apparences pour libérer ses pulsions libidineuses en toute tranquillité.

Maintenant, que pensez vous que serait la morale actuelle à tirer de ces conclusions ?

A vos délires...

Zibelyne le 16 01 2007

 

 

 

 

Par zibelyne - Publié dans : réflexions
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